Les rendez-vous du Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère en Octobre

OCTOBRE ROSE

Le réseau des 11 musées du Département de l’Isère accompagne la campagne Octobre rose destinée à sensibiliser les femmes au dépistage du cancer du sein et à récolter des fonds pour la recherche.

Symbole de la Résistance féminine, cette carte d’adhérente au « Mouvement de Libération nationale » appartenait à Louise Rachel Sainte-Martine, née Coudard. Active dans la Résistance dans le secteur de Vizille, elle aurait échappé de justesse à un barrage allemand sur la côte de Laffrey alors qu’elle était en route pour remettre aux maquis des armes qu’elle dissimulait dans la sacoche de son vélo. Le Mouvement de Libération nationale fut fondé dès 1943 par l’unification politique des Mouvement unis de la Résistance (MUR) de la zone sud avec d’autres petits mouvements gaulliste de la zone nord afin de bâtir « un grand parti de la Résistance », une organisation de masse imaginée pour contenir la poussée du Parti communiste français et faire vivre les valeurs de la Résistance après la Libération.

VISITE GUIDÉE

L’histoire de la Seconde Guerre mondiale en Isère
Dimanche 2 octobre2022 – 14h30

Chaque premier dimanche du mois, le musée propose une visite guidée gratuite. Consacrée aux espaces de longue durée, elle permettra de découvrir, ou redécouvrir, l’histoire de la Seconde Guerre mondiale en Isère au travers de cinq thématiques et de restitutions de lieux ou d’ambiances : émotion et réflexion seront tour à tour sollicitées.

PROJECTION-DEBAT

Le film interroge la transmission intergénérationnelle au sein de familles qui ont vécu un génocide. À travers les témoignages de descendants de victimes de génocides de 1915, de 1939-1945 et de 1994, le film pose la question suivante : comment parle-t-on de ces événements traumatiques et traumatisants au sein des familles françaises ?

La projection sera suivie d’un temps d’échange avec la réalisatrice et des membres de l’Association des amis de la fondation pour la mémoire de la Déportation.

PRESENTATION D’OUVRAGE

Née de parents juifs russophones arrivés en France au début des années 1920, Judith Haïthin a quinze ans en juin 1940. Elle intègre un groupe de la MOI (Main-d’œuvre immigrée) dès 1941, avant de s’engager à Grenoble dans les FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans de la Main-d’œuvre immigrée) en 1942. Elle devient par la suite Commissaire aux effectifs de la « 35e Brigade » de Toulouse, membre de l’état-major départemental des FTP de la Meuse et poursuivra le combat à la Libération. Elle écrira après-guerre pour diverses publications liées au PCF (Parti communiste français) avant de devenir journaliste à L’Humanité. Ébranlée notamment par les révélations du 20e congrès du Parti communiste de l’URSS, elle quitte le PCF. Tentée par la littérature, elle écrit et publie des poèmes, mais c’est finalement vers le cinéma qu’elle se tournera en devenant productrice.