La commémoration publique consacrée aux personnes persécutées par le régime nazi est en pleine mutation. Après 1945, le langage formel du culte national des morts a longtemps dominé. Depuis la fin du 20e siècle, on observe une pluralisation des récits, associée à de nouvelles formes de commémoration publique. Le « memory activism », les références au passé en matière de politique identitaire ainsi que la numérisation posent de nouveaux défis à la pratique de la commémoration publique.
Dans l’ouvrage dirigé par Insa Eschebach, « Was bedeutet Gedenken ? Kommemorative Praxis nach 1945 » [« Que signifie commémorer ? Pratique comminatoire après 1945 »] (2023), les traditions, les fonctions et les significations des pratiques commémoratives sont thématisées. Il aborde également les conflits actuels qui résultent des rivalités mémorielles entre différents groupes nationaux, sociaux et politiques.
Insa Eschebach est chercheuse invitée à l’Institut des sciences des religions de l’Université libre de Berlin. De 2005 à 2020, elle a dirigé le Mémorial de Ravensbrück. Elle a introduit le présent ouvrage par une contribution sur la question « Que signifie commémorer ? »
Detlef Garbe a été directeur du mémorial du camp de concentration de Neuengamme de 1989 à 2019, puis membre du comité fondateur de la fondation des mémoriaux et lieux d’apprentissage de Hambourg jusqu’en juin 2022. Il est représenté dans le volume par la contribution « Allen Opfern gehört unser Gedenken » [« Toutes les victimes ont droit à nos pensées »].
Thomas Rahe est directeur scientifique du mémorial de Bergen-Belsen depuis 1987. Il a rédigé pour l’ouvrage l’article « Die Anfänge des Holocaust-Gedenkens. Erinnerungskultur in den jüdischen Displaced-Persons-Camps. » [« Les débuts de la mémoire de l’Holocauste. La culture de la mémoire dans les camps de personnes déplacées juives »]
Elizabeth Harvey est professeur d’histoire à l’université de Nottingham.
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